DÉMOGRAPHIE Carte postale emblématique de la Côte d’Azur et lieu de villégiature des milliardaires du monde entier, la commune du littoral des Alpes-Maritimes peine à retenir ses habitants
- Selon l’Insee, la presqu’île de Saint-Jean-Cap-Ferrat enregistre une baisse du nombre d’habitants de 26,4% entre 2007 et 2017.
- En cause, l’ancienne bulle immobilière causée par l’arrivée des milliardaires russes et la réussite touristique de la commune.
Avec son cadre de vie idyllique, on pourrait croire que la foule se bouscule pour habiter à Saint-Jean-Cap-Ferrat. Les dernières données des populations légales, publiées par l’Insee, démontrent pourtant l’inverse. La presqu’île est passée d’une population totale de 2.148 habitants en 2007 à 1.581 en 2017, soit une baisse de 26,4 %.
Avec un taux de variation annuel moyen de -3 %, elle est même la commune du littoral des Alpes-Maritimes qui enregistre le plus faible résultat.
Les milliardaires russes font flamber les prix de l’immobilier
Pour comprendre ces départs, il faut se pencher sur l’historique du marché immobilier local. « Du début des années 2000 jusqu’en 2012, c’était le grand boum du Cap-Ferrat. De nombreux Russes ont fortement investi et ont fait monter les prix de façon délirante. Beaucoup de propriétaires locaux ont profité de cette bulle pour vendre et s’installer ailleurs, comme à Beaulieu ou à Villefranche-sur-Mer », analyse Benjamin Mondou, président de Century 21 Lafage Transactions et administrateur de la Fnaim 06.
Et de préciser : « Aujourd’hui, la clientèle est différente (Belges, Scandinaves, Anglo-Saxons). Le marché est plus ouvert et les prix sont redevenus plus cohérents [mais pas moins bon marché : 11.399 euros/m2 pour un appartement, 16.880 euros/m2 pour une maison, selon meilleursagents.com]. »