GALERE « 20 Minutes » a questionné Stéphane Darmon, organisateur de l’Espace Logement Etudiant
- Montpellier fait face à une pénurie de logements étudiants, en cette rentrée.
- Cette situation s’explique, notamment, par le retour massif des étudiants internationaux, après le Covid-19, mais aussi par la mise en place de Parcoursup, qui a changé les comportements des jeunes et de leurs parents.
- Mais, pas de panique. Des logements se libèrent, de temps en temps. Il faut donc être prêt à dégainer son dossier à tout moment, auprès des agences.
Dur, dur, de débusquer un logement à Montpellier (Hérault), pour les étudiants. La capitale héraultaise, particulièrement attractive pour son climat et son dynamisme, fait face, en cette rentrée, à « une pénurie » inédite d’appartements. Sur les applications immobilières, les étudiants ont beau scroller, les opportunités sont rares. « Nous sommes dans une situation où il n’y a quasiment plus de logements », déplore Stéphane Darmon, l’organisateur de l’Espace Logement Etudiant, qui donne des coups de pouce aux étudiants, chaque année, dans leurs recherches.
« Celui qui trouve un logement, aujourd’hui, quel que soit le prix, quel que soit le quartier… C’est bien », explique cet expert de la location étudiante. Lou-Anne Guimier, présidente de l’Agem, l’Association générale des étudiants montpelliérains, confirme que sa structure a des retours de nombreux étudiantes et étudiants qui éprouvent cette année « plus de difficultés à trouver un logement, ou qui n’en ont pas encore trouvé ».
Parcoursup a changé les comportements
Cette galère s’explique, notamment, par le retour massif des étudiants internationaux, que le Covid-19 avait éloigné. « Ils sont là, pour la plupart, depuis la troisième semaine du mois d’août, et sont tous en difficulté pour trouver un logement, poursuit Stéphane Darmon. Et sans être exigeants. Même avec des budgets, pour certains, plus importants. Jusqu’à 600 ou 700 euros. » Alors que le loyer moyen, à Montpellier, s’élève à 515 euros, selon la plate-forme Locservice.fr. L’un des plus élevés de France.
Mais le retour des étudiants étrangers n’est pas la seule explication à cette pénurie. Cette année, les jeunes ont cherché des logements bien plus tôt que d’ordinaire. La raison principale à ce changement de comportement, c’est la mise en place de Parcoursup, note Stéphane Darmon. « Auparavant, ce sont les résultats du baccalauréat qui déclenchaient les recherches, explique l’organisation de l’Espace Logement étudiant. Autour du début du mois de juillet. » Alors qu’aujourd’hui, les élèves n’attendent plus de savoir s’ils vont décrocher le diplôme, ou non. « La vraie inconnue, c’est plutôt celle de Parcoursup. Est-ce qu’ils vont être acceptés, ou non, à Montpellier ? La recherche d’appartements démarre donc au début du mois de juin, au moment de Parcoursup. » Il y a eu par ailleurs, cette année, note Stéphane Darmon, « beaucoup d’inquiétudes des parents » de ne rien trouver pour leurs enfants, ce qui a précipité leurs démarches.
Quelques solutions
Pas de raison, toutefois, de baisser complètement les bras. Des locataires, motivés par une nouvelle affectation, ou qui, au contraire, ont échoué au baccalauréat, risquent de lâcher leurs appartements. « Il y a des départs réguliers, confie Stéphane Darmon. La solution, c’est de rappeler, tous les jours, les bailleurs, pour savoir s’ils ont de nouvelles disponibilités. De surveiller, aussi, les petites annonces dans les commerces, déposées par des particuliers. Et de mettre des alertes sur des sites Internet immobiliers. »
Et, la chose la plus importante, c’est de ne pas attendre le feu vert d’une agence pour réunir des quittances, d’éventuelles fiches de salaires, ou une lettre d’un garant, et monter son dossier. Car le premier arrivé sera le premier servi. Pour ceux qui ont besoin de conseils, l’Espace Logement Etudiant est ouvert jusqu’à vendredi, à l’hôtel de ville. Des conseillers sont aussi à l’écoute des étudiants au 04 48 190 190.