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Paris : Avec son assurance habitation moins chère, la Mairie veut booster le pouvoir d’achat des habitants

POUVOIR D’ACHAT : Avec un plafond de 24.000 euros environ pour une personne seule, 36.000 à deux, cette assurance s’adresse avant tout aux Parisiens ayant des revenus modestes

« J’ai déjà plein de charges financières, mais je veux habiter à Paris ! » Pauline, 25 ans, discute avec la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui l’encourage. Cette jeune entrepreneuse de 25 ans s’apprête à souscrire sa première assurance habitation en son nom propre (avant, elle était sur le contrat de ses parents), et elle est « fière », dit-elle, d’acquérir enfin complètement son autonomie, avec un contrat d’un genre assez nouveau, proposé par la Mairie de Paris.

Le but de la ville, qui lance ce nouveau produit : donner un coup de pouce financier aux locataires Parisiens et Parisiennes avec une assurance à bas coût, qui ne sacrifie pas sur les garanties. « C’est un moyen de gagner du pouvoir d’achat » explique Ian Brossat, l’adjoint au logement de la ville. « Il faut permettre aux personnes d’être bien assurées à un prix abordable », complète Anne Hidalgo, qui se dit consciente du caractère « crucial » de la question à un moment où les factures augmentent pour beaucoup de Parisiens et Parisiennes. Selon Vyv, l’assureur partenaire de la mairie, l’offre est en moyenne 25 % moins chère par rapport à ce qu’il y a sur le marché, soit une économie allant de 50 euros à 250 euros par an.

Si vous gagnez moins de 24.000 euros

Cette assurance est avant tout destinée aux personnes ayant des revenus modestes, soit un revenu fiscal de référence (inscrit sur votre feuille d’impôts, qui correspond au revenu annuel net) de 24.136 euros maximum pour une personne seule ; 36.341 pour deux personnes (enfant ou adulte) ; 47.639 pour trois personnes, et ainsi de suite (liste complète des conditions disponible sur le site de la Mairie de Paris).

Au menu des garanties promises, une « protection complète en cas de vol, dommages électriques et bris de glace » et un montant fixe de franchise limité à 120 euros, ce qui veut dire en clair que vous n’aurez jamais à débourser plus que cette somme, qui est, promet Vyv, l’une des plus basses du marché. « On prend les nuits d’hôtel à charge si vous ne pouvez pas habiter dans votre logement », avance Benjamin Haddad, le vice-président de Vyv, qui est implantée à Paris dans cinq agences (quatre sous la marque Harmonie Mutuelle et une sous la marque MNT).

«  »Stabilisateur » social »

A ce jour 1.500 Parisiens et Parisiennes se sont préinscrites, et 200 ont signé. L’objectif du groupe, qui est initialement un acteur de la santé, étant de signer 15.000 contrats par an pour être à l’équilibre, et se développer dans ce nouveau métier. Selon Stéphane Junique, le président de Vyv qui est aussi le premier acteur mutualiste de santé et de protection sociale en France, il y avait une certaine cohérence pour le groupe à s’intéresser au logement, parce que « quand on a des difficultés à payer son loyer on a du mal à prendre soin de nous ». « Je bois vos paroles », lui répond la maire de Paris, visiblement conquise.

Un autre acteur s’est glissé dans le « deal » : Wakam, un assureur digital, qui souhaite lui aussi « participer à ce rôle de  »stabilisateur social » ». Un discours qui là encore plaît beaucoup à la maire : « Les systèmes qui excluent toujours plus, ça finit par imploser. Les lois de l’économie sont connues mais s’il y a trop de misère ça donne du chaos et des conflits, et ça n’est pas très bon non plus pour le business. »

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