ENQUETE : L’enquête devra déterminer si la fuite de gaz à l’origine de l’explosion est liée à un défaut d’entretien ou à un suicide d’un des habitants de cet immeuble
La fuite de gaz qui a provoqué l’explosion et l’effondrement mortel d’un immeuble à Sanary-sur-Mer, dans le Var, le 7 décembre dernier, est-elle liée à « un défaut d’entretien de Gaz réseau distribution de France (GRDF) ou à l’acte volontaire d’une personne ayant voulu se donner la mort » ?
Tel est l’enjeu de l’enquête diligentée par le parquet de Toulon, qui a annoncé par la voix de son procureur par intérim de Toulon Dominique Mirkovici l’ouverture d’une information judiciaire dans la journée de ce mercredi pour « homicide involontaire », confirmant une information de Nice-Matin.
Un contrôle en octobre « n’avait pas relevé d’anomalie »
« GRDF avait effectué un contrôle en octobre qui n’avait pas relevé d’anomalie », a souligné le magistrat à propos de cet immeuble qui était raccordé au gaz de ville. L’immeuble, situé sur le port de Sanary-sur-Mer, s’était effondré en pleine nuit le 7 décembre après une explosion due à une fuite de gaz. Une femme et son bébé avaient été extraits vivants des décombres dans la matinée. Le père, âgé d’une trentaine d’années, était lui décédé.
Les corps d’une femme de 91 ans et de son fils de 58 ans avaient été retrouvés dans les décombres le lendemain, portant le bilan à trois morts. L’explosion, entendue jusqu’à huit kilomètres, avait fait cinq blessés au total, dont trois personnes résidant dans des immeubles voisins touchés très légèrement.
