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Gironde : Situation très tendue à la maison d’arrêt de Gradignan, après le décès d’un détenu dans l’incendie de sa cellule

SECURITE Un jeune homme de 20 ans a perdu la vie mercredi soir dans la prison girondine, la plus surpeuplée de France

  • Un détenu de 20 ans a été tué dans l’incendie d’une cellule mercredi soir à la maison d’arrêt de Gradignan, son codétenu a été grièvement blessé. Une enquête est en cours.
  • C’est la prison la plus surpeuplée de France alerte la contrôleure générale des lieux de privation de liberté, qui a fait le lien avec ce drame récent.
  • Le syndicat UFAP-UNSA demande en urgence le désencombrement des cellules pour permettre la mise à l’abri des détenus en cas de problème.

Un jeune homme de 20 ans a été tué dans un incendie de cellule mercredi soir à la maison d’arrêt de Gradignan​. Un de ses codétenus a été grièvement blessé et transféré vers le CHU de Bordeaux. « C’était tendu et, des événements comme celui-là rajoute de la tension, sans compter les suicides qu’on a eus auparavant et les agressions qui s’accumulent », commente Ronan Rouaut, secrétaire de l’UFAP-UNSA, syndicat majoritaire à Gradignan.

Selon Dominique Simonnot, contrôleure générale des lieux de privation de liberté, ce centre pénitentiaire est le plus surchargé de France avec une densité supérieure à 225 %.

Une prison « à l’abandon total »

« On frôle les 150 matelas (au sol, pour remédier au manque de lits), confirme Ronan Rouaut. On dénonce le fait de ne pas avoir les moyens d’incarcérer correctement ». Le syndicat demande notamment le désencombrement des cellules et leurs nettoyages pour « pouvoir rentrer dans les cellules et mettre à l’abri les détenus. ». Mercredi soir, les gardiens qui étaient de service sont intervenus en sept minutes avec les extincteurs, sans pour autant pouvoir sauver la victime.

La contrôleure a estimé lors de la présentation de son rapport annuel devant la presse, ce jeudi, que ce drame était directement en lien avec la surpopulation de l’établissement et a évoqué une prison « à l’abandon total », avec jusqu’à quatre détenus par cellule, « ne pouvant pas tenir debout ensemble ».

Ce n’est pas le projet de rénovation et d’extension de la maison d’arrêt, dimensionnée pour 600 détenus, qui pourra apaiser la situation. « L’établissement sera déjà archicomplet dès l’ouverture », regrette Ronan Rouaut, qui décrit une prison dont les ascenseurs sont quasiment tout le temps en panne, plein d’amiante, « dégueulasse », avec « des cellules remplies de cafards ». Depuis peu, des problèmes de chaleur excessive et d’approvisionnement en eau viennent encore aggraver la situation.

 

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