GROS SOUS Pour soutenir une économie française mise à terre par l’épidémie de Covid-19, Bercy a choisi d’ouvrir grand les vannes de la dépense dans son projet de budget pour 2021. Avec plusieurs mesures pour relancer la consommation des ménages.
- Le projet de budget pour 2021 est dévoilé ce lundi dans un contexte d’incertitude et de crise sanitaire inédit.
- Le gouvernement table sur un rebond du produit intérieur brut (PIB) de 8 % l’année prochaine, après une contraction historique attendue à 10 % cette année.
- Grâce à plusieurs mesures, le gouvernement espère relancer la consommation des ménages, cruciale pour sortir de la crise économique.
Oubliées les règles de rigueur budgétaire européennes, qui forçaient les Etats à maintenir leur déficit sous la barre des 3 %. La priorité, en France comme ailleurs, c’est la relance. Pour doper la confiance des ménages, qui ont mis de côté environ 100 milliards d’euros depuis le mois de mars, plusieurs initiatives ont été reconduites.
Pour les particuliers qui souhaitent améliorer les performances thermiques de leur logement, la nouvelle version de Ma Prime Rénov entre en vigueur au 1er janvier prochain : elle pourra financer jusqu’à 90 % du devis et sera versée et « dès la phase des travaux ». « Pour les foyers les plus modestes, l’aide peut aller jusqu’à 90 % du devis, puis elle descend à 75 %, 60 % et à 40 % pour les ménages les plus aisés », a précisé la ministre du Logement Emmanuelle Wargon dans le JDD.
Pas de hausses d’impôts
Dans l’immobilier, le dispositif Pinel, qui permet d’avoir droit à une réduction d’impôts lors d’un achat, est reconduit jusqu’en 2022. Le Prêt à taux zéro (PTZ), destiné à financer une partie de son achat immobilier, est maintenu l’an prochain, et ce jusqu’au 31 décembre 2021.
Le gouvernement a assuré qu’il n’y aurait pas de hausses d’impôts, mais pour dégager quelques recettes supplémentaires, il a prévu de ponctionner l’organisme de financement du logement social Action logement à hauteur d’1,3 milliard d’euros, et les complémentaires santé vont payer une surtaxe Covid d’un milliard d’euros l’an prochain (puis 500 millions en 2022).